L’ACRE, ou Aide à la Création et à la Reprise d’une Entreprise, est une mesure mise en place par le gouvernement français pour soutenir les créateurs ou repreneurs d’entreprise. Cette aide, sous la forme d’une exonération partielle de charges sociales, permet aux entrepreneurs de bénéficier d’un coup de pouce financier au démarrage de leur activité. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les conditions pour bénéficier de l’ACRE, les avantages qu’elle procure et comment en faire la demande.
Les conditions pour bénéficier de l’ACRE
Pour être éligible à l’ACRE, il faut remplir certaines conditions. Tout d’abord, le créateur ou repreneur d’entreprise doit être âgé d’au moins 18 ans et ne pas être en situation de liquidation judiciaire. Par ailleurs, il doit s’immatriculer en tant qu’entrepreneur individuel ou créer une société (SARL, EURL, SASU…).
Ensuite, il est nécessaire de justifier de sa qualité d’allocataire des minimas sociaux, comme le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Il est également possible d’être éligible à l’ACRE si l’on est demandeur d’emploi non indemnisé depuis au moins six mois dans les 18 mois précédant la création ou reprise d’entreprise.
Enfin, il est impératif de créer ou reprendre une entreprise située en France métropolitaine ou dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).
Les avantages offerts par l’ACRE
L’ACRE offre plusieurs avantages aux entrepreneurs éligibles. Le principal avantage est l’exonération partielle des charges sociales pendant une période de 12 mois. Cette exonération concerne les cotisations dues au titre de l’assurance maladie, maternité, invalidité, décès, vieillesse, allocations familiales et accidents du travail. En revanche, elle ne s’applique pas aux cotisations de retraite complémentaire et d’assurance chômage.
Cette exonération est dégressive en fonction du revenu professionnel du créateur ou repreneur d’entreprise : elle est totale pour un revenu inférieur ou égal à 30 852 €, puis diminue progressivement jusqu’à disparaître pour un revenu supérieur à 41 136 €.
L’autre avantage offert par l’ACRE est la possibilité de bénéficier d’une aide financière, sous certaines conditions. Cette aide peut prendre la forme d’un prêt à taux zéro (Nacre) ou d’une avance remboursable (Arce), dont le montant varie en fonction des besoins du projet.
Comment faire une demande d’ACRE ?
Pour bénéficier de l’ACRE, il convient tout d’abord de constituer un dossier de demande. Ce dossier doit comprendre les documents suivants :
- un formulaire de demande d’ACRE, disponible sur le site de l’Urssaf ;
- un justificatif d’identité (carte nationale d’identité, passeport ou titre de séjour) ;
- une attestation sur l’honneur indiquant que le créateur ou repreneur d’entreprise n’a pas bénéficié de l’ACRE au cours des trois dernières années ;
- les statuts de la société, si elle est déjà créée, ou un projet de statuts si elle est en cours de création.
Une fois le dossier constitué, il doit être adressé à l’Urssaf, qui instruit la demande et émet un avis favorable ou défavorable. En cas d’avis favorable, l’exonération partielle des charges sociales prend effet dès le début de l’activité et pendant une durée de 12 mois.
Au-delà de l’ACRE : les autres aides à la création d’entreprise
L’ACRE n’est pas la seule aide financière dont peuvent bénéficier les créateurs ou repreneurs d’entreprise. Parmi les autres dispositifs existants, on peut citer :
- le prêt d’honneur, accordé par certaines associations (Initiative France, Réseau Entreprendre…) ;
- les subventions régionales et locales pour la création d’entreprise ;
- les aides spécifiques pour les entreprises innovantes (Bpifrance, crédit impôt recherche…).
Il est également possible de bénéficier d’un accompagnement personnalisé, proposé par des structures telles que les chambres de commerce et d’industrie, les chambres de métiers et de l’artisanat, ou encore les couveuses d’entreprises.
En somme, l’ACRE constitue une aide précieuse pour les entrepreneurs en devenir, en leur permettant de bénéficier d’une exonération partielle des charges sociales et d’une aide financière éventuelle. Toutefois, pour profiter pleinement de ces avantages, il convient de respecter les conditions d’éligibilité et de constituer un dossier solide auprès des organismes compétents. En complément de l’ACRE, il est important d’étudier les autres dispositifs d’aide et d’accompagnement à la création d’entreprise disponibles sur le territoire français.
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