Le régime de l’autoentrepreneur, aussi appelé micro-entreprise, est souvent considéré comme la solution idéale pour se lancer dans une activité indépendante. Toutefois, il existe d’autres alternatives qui peuvent mieux correspondre à certaines situations. Découvrez les principales options s’offrant aux entrepreneurs et leurs spécificités.
Le portage salarial : une solution intermédiaire entre salariat et indépendance
Le portage salarial permet de travailler en tant qu’indépendant tout en bénéficiant du statut de salarié. Le professionnel facture ses prestations via une société de portage qui lui reverse un salaire après avoir prélevé ses frais de gestion et les cotisations sociales. Cette solution offre plusieurs avantages :
- La sécurité du statut de salarié (protection sociale, droit au chômage, retraite)
- L’accès à la formation professionnelle
- La possibilité de tester son activité sans créer de structure juridique
Cependant, le portage salarial est surtout adapté aux professions intellectuelles (consultant, formateur, etc.) et n’est pas toujours économiquement intéressant pour les activités à faible marge.
L’entreprise individuelle classique : un statut plus souple que l’autoentrepreneur
L’entreprise individuelle (EI) est un statut similaire à l’autoentrepreneur, mais sans les plafonds de chiffre d’affaires et avec une comptabilité plus complexe. Les cotisations sociales sont calculées sur le bénéfice réel, ce qui peut être avantageux pour les activités à forte marge. En revanche, l’entrepreneur individuel est soumis à la TVA dès la création de son entreprise.
Il est possible d’opter pour le régime de la micro-entreprise en entreprise individuelle, qui permet de bénéficier de certaines simplifications fiscales et comptables similaires à celles de l’autoentrepreneur.
La société unipersonnelle : un cadre juridique plus protecteur
Pour ceux qui souhaitent créer une structure juridique distincte de leur patrimoine personnel, il existe plusieurs types de sociétés unipersonnelles :
- L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) : c’est une SARL à associé unique. L’EURL permet de dissocier les biens personnels des biens professionnels et offre donc une meilleure protection en cas de difficultés financières. Elle nécessite toutefois une comptabilité plus complexe que l’entreprise individuelle et est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) par défaut.
- La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) : c’est une SAS avec un seul actionnaire. La SASU offre une grande souplesse dans la rédaction des statuts et est également soumise à l’IS. Les cotisations sociales du dirigeant sont calculées sur ses rémunérations, ce qui peut être avantageux pour optimiser sa rémunération.
Il est important de noter que le passage du statut d’autoentrepreneur à une société unipersonnelle est possible et peut être intéressant lorsque l’activité se développe.
Les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) : un accompagnement pour les entrepreneurs
Les coopératives d’activités et d’emploi sont des structures qui permettent aux entrepreneurs de développer leur activité tout en bénéficiant d’un accompagnement et de services mutualisés. Les entrepreneurs sont salariés de la coopérative et partagent les risques et les bénéfices avec les autres membres. Les CAE offrent plusieurs avantages :
- L’accès à une aide et un soutien dans la gestion administrative, comptable et juridique
- La possibilité de mutualiser certaines ressources (locaux, matériel, etc.)
- La mise en réseau avec d’autres entrepreneurs pour créer des synergies
Cette solution est particulièrement adaptée aux personnes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat sans être isolées ou celles recherchant un cadre collectif pour développer leur activité.
Trouver la meilleure alternative au statut d’autoentrepreneur : une démarche personnelle
Le choix du statut juridique dépend avant tout des besoins spécifiques de chaque entrepreneur. Il est essentiel de prendre en compte plusieurs critères tels que le niveau de protection souhaité, la simplicité administrative, le régime fiscal et social, les perspectives de développement de l’activité ou encore le secteur d’activité.
Il est conseillé de se faire accompagner par un expert-comptable ou un conseiller en création d’entreprise pour déterminer la solution la plus adaptée à sa situation et ses objectifs.
Soyez le premier à commenter